Churches Burned, Vandalized, Profaned: A Memory in Peril

 

                A Personal Reflection 

              Sadness, and Resistance

     

           

Churches Burned, Vandalized, Profaned: A Memory in Peril

Am I the only one asking this question?

Why are churches burning in France? Why do so few speak about it? I see articles, fleeting images, alarming statistics and yet the silence is deafening. Have we become indifferent to our heritage going up in smoke? Have we forgotten what these places truly represent?

 Is it really that frequent?

Yes. Far too frequent. Every year, dozens of churches are burned, damaged, looted, profaned. Some by accident, others deliberately. In 2024 alone, over 50 fires were recorded in places of worship across France  compared to 38 in 2023. And it’s not just isolated chapels: sometimes it’s listed monuments, landmarks of memory.

And Notre-Dame de Paris…

I remember it as if it were yesterday. April 15, 2019. The sky over Paris turned orange, flames devoured the roof, the spire collapsed. I was devastated. Not just because it was Notre-Dame, but because it was a symbol that fell. They spoke of an accident linked to renovation work. Perhaps. But what struck me was the fragility. Even the greatest monuments can vanish in a matter of hours.

 And here in Vendée, what do we live through?

I am Vendéenne. And I know that here, churches are not just buildings. They are places of resistance, witnesses of faith, landmarks in the landscape. We haven’t seen a spectacular fire like in Paris, but we’ve seen broken statues, graffiti on walls, theft from sacristies. In Fontenay-le-Comte, Pouzauges, Les Herbiers… These are silent wounds. And often, no one speaks of them.

 Calvaries and roadside crosses: restored with passion, destroyed with hostility

And it’s not just churches. There are also calvaries, mission crosses, oratories  stones raised in fields, at crossroads, in hamlets. Markers of prayer, memory, transmission.

In Vendée as elsewhere, it is often volunteers, local associations, or even individual women who care for these monuments. No major funding, no media spotlight — just patient hands, faithful hearts, and a will to preserve what makes the soul of the landscape.

We think of associations like Mémoire et Patrimoine, Sauvegarde des Croix Rurales, or simply families who, for generations, have adorned “their” cross at the edge of a field.

But in the face of this devotion, there is destruction, rejection, erasure. Crosses knocked down by construction machinery, calvaries defaced, statues beheaded. Sometimes by vandalism, sometimes by deliberate hostility, sometimes by institutional neglect  as if these stones held no value, as if their presence disturbed.

And yet, they are spiritual markers, beacons of memory, places of silence and prayer.

 What is broken can be restored  but not without voice.

This contrast between those who restore and those who destroy is not a matter of ignorance. It reflects a societal choice: To see or to look away. To pass on or to abandon. To respect or to erase.

 Does it make me angry?

Yes. Because I see people outraged by graffiti on public walls, but not by profaned altars, torn-down crosses, shattered stained glass. Because I see budgets for roundabouts, but not for restoring a 19th-century church that’s collapsing. Because I feel our memory fading slowly, quietly.

 So what can I do?

I can speak. Write. Bear witness. I can document these places, alert elected officials, support restoration efforts. I can refuse indifference. Because every steeple, every stone, every roadside cross is part of us.

I am neither historian nor journalist. I am simply a woman who loves churches, villages, and sacred silences. And I refuse to watch them disappear without saying a word.

 Testimonies  Voices of France, between pain and commitment

Camille, 27, art history student in Nantes “I’m writing my thesis on neo-Gothic churches in the West. When I saw the one in Saint-Hilaire-de-Riez vandalized, my heart sank. It’s not just an architectural loss  it’s a loss of meaning.”

 

Aïcha, 22, apprentice woodworker in La Roche-sur-Yon “I work on restoring church woodwork. It’s hard, but it’s beautiful. When people set fire to them, you wonder what they’re trying to destroy  the wood or the memory?”

 

Sister Jeanne, nun in Luçon “It’s not the first time we’ve found overturned candles or forced doors. We don’t cry scandal  we repair, we pray, we carry on. That’s faith: holding firm, even when the world shakes.”

 

Léa, 16, high school student in Challans “I don’t go to mass, but I love sitting in the church when it’s empty. It’s calm, it soothes me. If it burned down, I think I’d feel a little orphaned.”

Madame Lemoine, mayor of a small Vendée village “We had to vote an emergency budget to repair the steeple after an act of vandalism. It’s not just an expense  it’s a duty. These places are the heart of our communities.”

 

Nadia, 39, stained glass restorer in Angers “Every stained glass window I restore tells a story. When I see one shattered, it’s like tearing out a page from a book that will never be read again.”

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Églises incendiées, vandalisées, profanées : une mémoire en péril

 

 Suis-je la seule à poser cette question ?

Pourquoi les églises brûlent-elles en France ? Pourquoi si peu de gens en parlent ? Je vois des articles, des images furtives, des statistiques alarmantes… et pourtant le silence est assourdissant. Sommes-nous devenues indifférentes à notre patrimoine qui part en fumée ? Avons-nous oublié ce que ces lieux représentent vraiment ?

 

 Est-ce si fréquent ?

Oui. Bien trop fréquent. Chaque année, des dizaines d’églises sont incendiées, cassées, volées, profanées. Certaines par accident, d’autres volontairement. Rien qu’en 2024, plus de 50 incendies ont été recensés dans des lieux de culte à travers la France  contre 38 en 2023. Et il ne s’agit pas seulement de chapelles isolées : parfois ce sont des monuments classés, des repères de mémoire.

 

 Et Notre-Dame de Paris…

Je m’en souviens comme si c’était hier. Le 15 avril 2019. Le ciel de Paris s’est teinté d’orange, les flammes ont dévoré la toiture, la flèche s’est effondrée. J’étais bouleversée. Pas seulement parce que c’était Notre-Dame, mais parce que c’était un symbole qui tombait. On a parlé d’un accident lié aux travaux. Peut-être. Mais ce qui m’a frappée, c’est la fragilité. Même les plus grands monuments peuvent disparaître en quelques heures.

 

Et ici, en Vendée, que vivons-nous ?

Je suis vendéenne. Et je sais qu’ici, les églises ne sont pas de simples bâtiments. Ce sont des lieux de résistance, des témoins de foi, des repères dans le paysage. Nous n’avons pas connu d’incendie spectaculaire comme à Paris, mais nous avons vu des statues brisées, des graffitis sur les murs, des vols dans les sacristies. À Fontenay-le-Comte, Pouzauges, Les Herbiers… Ce sont des blessures silencieuses. Et souvent, personne n’en parle.

 

 Les calvaires et croix de chemin : restaurés par passion, détruits par hostilité

Et ce ne sont pas seulement les églises. Il y a aussi les calvaires, les croix de mission, les oratoires  ces pierres levées dans les champs, aux carrefours, dans les hameaux. Des repères de prière, de mémoire, de transmission.

En Vendée comme ailleurs, ce sont souvent des bénévoles, des associations locales, ou même des particulières qui prennent soin de ces monuments. Pas de grandes subventions, pas de projecteurs médiatiques  juste des mains patientes, des cœurs fidèles, et une volonté de préserver ce qui fait l’âme du paysage.

On pense à des associations comme Mémoire et Patrimoine, Sauvegarde des Croix Rurales, ou simplement à des familles qui, depuis des générations, fleurissent “leur” croix au bord du champ.

Mais en face de cette dévotion, il y a la casse, le rejet, l’effacement. Des croix renversées par des engins de chantier, des calvaires tagués, des statues décapitées. Parfois par vandalisme, parfois par hostilité assumée, parfois par désengagement institutionnel — comme si ces pierres n’avaient plus de valeur, comme si leur présence dérangeait.

Et pourtant, elles sont des repères spirituels, des balises de mémoire, des lieux de silence et de prière.

 Ce qui est brisé peut être relevé  mais pas sans voix.

Ce contraste entre celles qui restaurent et celles qui détruisent n’est pas une question d’ignorance. C’est le reflet d’un choix de société : Choisir de voir ou de détourner le regard. Choisir de transmettre ou de laisser tomber. Choisir de respecter ou d’effacer.

 

 Est-ce que cela me met en colère ?

Oui. Parce que je vois des gens indignés par des tags sur des murs publics, mais pas par des autels profanés, des croix arrachées, des vitraux brisés. Parce que je vois des budgets pour des ronds-points, mais pas pour restaurer une église du XIXe siècle qui s’effondre. Parce que je sens notre mémoire s’effacer — lentement, discrètement.

 

 Alors que puis-je faire ?

Je peux parler. Écrire. Témoigner. Je peux documenter ces lieux, alerter les élues, soutenir les restaurations. Je peux refuser l’indifférence. Car chaque clocher, chaque pierre, chaque croix de chemin fait partie de nous.

Je ne suis ni historienne, ni journaliste. Je suis simplement une femme qui aime les églises, les villages, et les silences sacrés. Et je refuse de les voir disparaître sans dire un mot.

 

 Témoignages – Voix de France, entre douleur et engagement

Camille, 27 ans, étudiante en histoire de l’art à Nantes « Je rédige ma thèse sur les églises néo-gothiques de l’Ouest. Quand j’ai vu celle de Saint-Hilaire-de-Riez vandalisée, j’ai eu un pincement au cœur. Ce n’est pas juste une perte architecturale  c’est une perte de sens. »

 

Aïcha, 22 ans, apprentie menuisière à La Roche-sur-Yon « Je travaille à restaurer les boiseries d’une église. C’est dur, mais c’est beau. Quand on voit des gens y mettre le feu, on se demande ce qu’ils veulent détruire  le bois ou la mémoire ? »

Sœur Jeanne, religieuse à Luçon « Ce n’est pas la première fois qu’on retrouve des cierges renversés ou des portes forcées. On ne crie pas au scandale  on répare, on prie, on continue. C’est ça, la foi : tenir bon, même quand le monde vacille. »

 

Léa, 16 ans, lycéenne à Challans « Je ne vais pas à la messe, mais j’aime m’asseoir dans l’église quand elle est vide. C’est calme, ça m’apaise. Si elle brûlait, je crois que je me sentirais un peu orpheline. »

 

Madame Lemoine, mairesse d’un petit village vendéen « On a dû voter un budget d’urgence pour réparer le clocher après un acte de vandalisme. Ce n’est pas juste une dépense c’est un devoir. Ces lieux sont le cœur de nos communautés. »

 

Nadia, 39 ans, restauratrice de vitraux à Angers « Chaque vitrail que je restaure raconte une histoire. Quand j’en vois un brisé, c’est comme arracher une page d’un livre qu’on ne lira plus jamais. »